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Dans le cas de l’hémophilie, le transfert du gène-médicament a pour objectif de délivrer une copie fonctionnelle du gène codant le facteur VIII ou IX au sein des hépatocytes, les cellules du foie.(1)
Les plasmides (molécules d’ADN nues) sont rapidement dégradés par les fluides biologiques et par conséquent sont donc incapables d'atteindre les cellules cibles, sauf si des vecteurs de transport sont utilisés pour protéger les acides nucléiques.(2) Ainsi, dans le cadre de la thérapie génique, le gène fonctionnel, également nommé transgène, est enveloppé dans une capside, qui constitue un vecteur de transport, ayant la capacité de délivrer le transgène à l’intérieur du noyau de la cellule cible. Ce dernier peut alors exprimer la protéine thérapeutique recherchée.(3,4)
Il y a 2 types de vecteurs en thérapie génique : les vecteurs viraux et non-viraux. L’utilisation de vecteurs non viraux a été très limitée jusqu’à maintenant en raison de leur faible efficacité à délivrer le gène.(5)
Le succès de la thérapie génique dépend donc du développement de vecteurs de transport efficaces assurant le transfert de gènes. Ces vecteurs sont basés sur des séquences virales recombinantes, dites non pathogènes et majoritairement dépourvues de capacité de réplication.(6,10) On parle de vecteurs recombinants.(1)
Il existe plusieurs types de vecteurs :
Tableau élaboré à partir de Thomas CE, et al. 2003(6), Moetzig T, et al. 2011(7) et Colella P, et al. 2018(8).
Plusieurs caractéristiques de l'AAV en feraient un vecteur intéressant pour l'administration in vivo de thérapies géniques(9) :
L’AAV sauvage
Vecteur AAV
Comparaison de l’AAV de type sauvage et des vecteurs rAAV.
Le génome de l’AAV de type sauvage comprend des cadres de lecture ouverts codant pour les protéines de réplication et de capside (gènes rep et cap), entourés de deux répétitions terminales inversées. La co-infection d’un AAV de type sauvage et d’un virus auxiliaire entraîne une production de virus. Les vecteurs utilisés pour la thérapie génique sont des versions recombinantes de l’AAV dont la cassette d’expression ne contient pas les gènes rep ou cap. Ces gènes sont remplacés par un promoteur spécifique à la cellule, le transgène et un signal terminateur Poly(A), ce qui entraîne l’expression de la protéine thérapeutique.(8,9)
AAV : virus adéno-associé ; TTR : répétition terminale inversée ; P : promoteur. Poly(A) : queue de polyadénylation A ; rAAV : AAV recombinant ; ADNsb : ADN simple brin.
Figure développée à partir de Pfeifer A, et al. 2001(13)
Afin d'optimiser le transfert de gènes par le rAAV, la capside du rAAV peut être modifiée pour améliorer la transduction, augmenter le tropisme et échapper à la réponse immunitaire de l'hôte.(10,11)
Quatre approches sont à l'étude et pourraient être utilisées pour modifier et optimiser la capside du rAAV :
• Conception rationnelle
Les connaissances scientifiques actuelles (y compris la compréhension de la séquence, de la structure et de la fonction) de l'AAV peuvent être utilisées pour moduler et améliorer les performances de la capside du rAAV.(9,18) Par exemple, l'introduction de mutations ponctuelles sur les résidus de tyrosine présents sur la capside du vecteur peut diminuer la dégradation protéasomique du rAAV dans la cellule. En effet, ces mutations empêcheraient la phosphorylation des résidus de tyrosine, leur ubiquitylation ultérieure et ainsi leur dégradation médiée par le protéasome. Ces modifications pourraient augmenter ainsi l'efficacité de la transduction.(9)
• Évolution dirigée
Cette stratégie utilise la diversité génétique et les processus de sélection pour permettre l'accumulation de mutations bénéfiques qui améliorent la fonction du vecteur rAAV.(9) Par exemple, grâce à l'utilisation de la réaction en chaîne de la polymérase sujette aux erreurs, il est possible de générer des variants du rAAV qui peuvent potentiellement échapper aux anticorps neutralisants.(9)
• Conception assistée par ordinateur
Cette approche utilise la bio-informatique ou l'intelligence artificielle pour générer des bibliothèques de nouveaux variants de capside de l'AAV, dont certains pourraient par exemple échapper à la réponse immunitaire ou encore améliorer l'efficacité de la transduction.(9,19)
• Découverte naturelle
A l’origine, l'AAV a été isolé à partir d'une contamination de culture cellulaire. En effet, Les sérotypes vectoriels isolés à partir de sources naturelles (humaines et non humaines) constituent des sérotypes vectorisés intéressants sur le plan clinique.(19) Par exemple, l'AAV9 a été isolé à partir de tissu hépatique humain et il a été démontré qu'il pouvait contourner la barrière hémato-encéphalique, offrant ainsi une option pour les thérapies géniques qui peuvent transduire les cellules du système nerveux central.(19) Aussi, compte tenu de la prévalence élevée d'anticorps contre divers sérotypes d'AAV dans la population générale, l'isolement de nouvelles capsides à partir de sources naturelles non humaines pourrait offrir la possibilité de surmonter l'immunité préexistante.(19)
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